Aussi radieuse et naturelle comme d’habitude, la directrice départementale du Ministère de l’Environnement du Nord-Est, Wideline PIERRE ALEXANDRE, a fait très bonne impression ce mercredi 27 juillet 2022 par l'éloquence de son verbe, lors de son allocution à l’auditorium du Campus de l’Université Henry Christophe de Limonade dans le cadre de l’ouverture d’une conférence d’information et d’échange de trois jours organisée spécialement à l’occasion du lancement officiel du Centre pour la Résilience à l’égard de l’Eau (CRE). Considérée comme une nouvelle étoile montante dans la région, elle a fasciné un public prestigieux et ravis de faire sa connaissance à travers un vibrant discours de circonstance. Il faut dire que plusieurs personnalités importantes du milieu universitaire haïtien telles que : Le Recteur de l’UEH, Mr. Fritz DESHOMMES, le président du Campus de Limonade, Mr. Hérissé GUIRAND, la doctoresse Edwige PETIT (Directrice de la DINEPA), l’Agronome Montes Charles ( Directeur des infrastructures agricoles au MARNDR) etc. ainsi que des représentants des partenaires étrangers ( OEA, USAID, PADF, Auburn University) ont fait le déplacement pour participer à ce grand évènement à l’auditorium du Campus de l’Université Henry Christophe de Limonade, allant du Mercredi 27 au Vendredi 29 Juillet 2022.
Cette première journée était prodigieuse et formidable mais surchargée en activités à cause d’interventions de certaines personnalités dont leurs réputations les précèdent. Après les salutations d’usages de vieille connaissance dans les couloirs, les galléries du campus et l’enregistrement des participants à l’entrée, le coup d’envoi officiel de l’activité a été donné par l’ancien Vice-Recteur de l’UEH, le Professeur Philippe MATHIEU, faisant office de maitre de cérémonie. L’incantation de l’hymne nationale par une talentueuse demoiselle du Département des Beaux-Arts du CHCL a jeté un brin de nationalisme aux démarrages des activités. Ensuite, l’honneur est fait au Président du Campus de Limonade (CHCL) Mr. Hérissé GUIRAND pour apporter les propos de bienvenue. Dans cet ordre s’en suivent : le représentant de l’OEA, d’Auburn University, de la PADF et de l’USAID dans leur discours de circonstances.
Il était 12 heures et 20 minutes, ce devrait être le tour du Directeur Général du MDE l’Ingénieur Astrel JOSEPH de prendre la parole au nom du MDE. Mais, empêché à cause d’une imprévue de dernière minute, il s’est fait remplacer valablement par sa directrice départementale (Nord-Est), l’Ing-Architecte Wideline PIERRE ALEXANDRE. Informée des contraintes liées à l’absence du DG, moins d’une heure plutôt, Mme PIERRE a été désignée pour représenter dignement le Ministère. Et, dans son discours de circonstance, elle a attiré l’attention de l’assistance sur quatre points qui doivent être, dit-elle, prises en considération dans les réflexions de cette conférence :
1-Les ressources en eau sont constituées de volumes relativement importants, mais inégalement réparties sur le territoire, faiblement mobilisées, non protégées;
2-Un cadre institutionnel et légal avec une règlementation très fragmentée et insuffisante, ainsi qu’une dispersion des attributions;
3-Une faiblesse du cadre opérationnel de protection de la ressource ;
4-Une faiblesse d’investissement dans le secteur de l’eau.
« Les ressources en eau du pays sont représentées par les eaux de surface, les eaux souterraines, les eaux atmosphériques (précipitations) et les eaux maritimes. La partie renouvelable de ces ressources est estimée à 14 milliards de m3 par an, répartie comme suit : 12,5 milliards de m3 correspondent aux écoulements superficiels et 1,5 milliard de m3 aux ressources régulatrices de nappes souterraines », a-t-elle révélé.
« A ces ressources renouvelables s’ajoutent les réserves en eaux souterraines estimées à 56 milliards de m3 dont 48 milliards emmagasinées dans les aquifères continus (généralement liés aux plaines littorales et alluviales), et 8 milliards dans les aquifères discontinus (généralement des faciès calcaires karstifiés). La réserve constituée par les lacs et étangs est de 1.1 milliards de m3 dont la plus grande partie est saumâtre » a-t-elle poursuivi.
En effet, selon Mme PIERRE, la menace la plus grave à laquelle la population doit se préparer est le changement climatique. D’après le groupe de travail intergouvernemental sur le changement climatique (IPCC), cette menace se manifestera par la sévérité et la fréquence des chocs naturels. Face à cette situation, la directrice départementale de l’environnement dans le Nord-est a estimé que le Centre pour la Résilience à l’égard de l’Eau pourra favoriser une meilleure compréhension du changement climatique pour une meilleure prise de décision et renforcer, du même coup, la gouvernance du secteur de l’eau fondée sur la science et les preuves en particulier parmi les institutions impliquées dans la gestion de l’eau et d’autres ressources naturelles, afin dit-elle, d’accroitre la résilience de la population vulnérable d’Haïti et de ses ressources en eau face aux impacts actuels et prévus du changement climatique.
Sachant que cette grande activité prendra fin ce vendredi 29 juillet 2022, l’on espère voir effectivement ce centre opérationnel en vue de la protection de la population contre la rareté de l’eau. Car, dit-on, l’eau c’est la vie. Alors, on ne doit pas s’arrêter au lancement d’un tel instrument.
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