dimanche 11 décembre 2022

Ouanaminthe/Société civile: La PÒSWA ne chôme pas, des séances de formations et d'informations se multiplient pour la suite de la bataille.


Pour calmer les inquiétudes d’une multitude de personnes en attente des nouvelles de cette structure qui a fait secouer les autorités des deux côtés de la frontière, il est de bon ton qu’elles sachent que la PÒSWA (Platfòm Òganizasyon Sosyete Sivil Wanament), n'a pas chômé. À juste titre, un atelier de formation sur la justice, particulièrement sur les accords et conventions sur les droits des migrants signés et ratifiés par la République Dominicaine, a été organisé par la commission de pilotage de la PÒSWA ce Samedi 10 Décembre 2022 au local de l'AJSO (Association des Journalistes Solidaires de Ouanaminthe) au profit de ses membres.

En effet, le Bâtonnier de l'Ordre des Avocats de Fort-Liberté, Me Evens Fils, principal intervenant à cet atelier a fait un exposé magistral sur la situation des violations des droits des migrants haïtiens en terre voisine. Du même coup, juriste dans son âme et son esprit, Me Fils a fait un inventaire des différents accords et conventions signés et ratifiés mais bafoués dans le cadre d’une chasse aux noirs orchestrée par les ultranationalistes dominicains.

À côté des débats sur la violation des droits des migrants, la lutte contre la corruption et l’impunité, véritable cheval de bataille de la PÒSWA, a été à l’ordre du jour. Et ce, en présence d’autres juristes ainsi que d’autres professionnels d’horizon divers, Me Fils a fait un état des lieux sur beaucoup de cas de corruptions et d’abus de pouvoir dans la communauté Ouanaminthaise. Il a  même pointé du doigt une liste d’institutions publiques (Douane, DGI, Mairie, ONA, CODEVI, etc...) où la corruption et la violation des lois sont des règles.

Dans ce même contexte, pour mener à bien cette bataille, la PÒSWA se voit dans la nécessité d’élargir ses horizons à travers des planifications, des prises de contacts avec d'autres organisations locales et nationales ainsi que dans la diaspora haïtienne qui se multiplient dans l’objectif de poser des bases solides pour la construction d'une société civile forte et dynamique.

A l'issus de cet atelier, plusieurs résolutions ont été prises pour orienter le champ d’action de la PÒSWA pour la fin de cette année, dont on peut en citer quelques-unes:

1-Dénonciation de la violation des droits humains en République Dominicaine dans les médias locaux et internationaux

2-Contestation de la candidature de la République Dominicaine au conseil des droits de l’homme à l’ONU ;

3-Déposer des plaintes auprès de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme contre la République Dominicaine.

4-Mener une lutte acharnée et bien planifiée afin d’éradiquer le fléau de la corruption et l’impunité dans la commune de Ouanaminthe.

Ainsi, pour répéter Mme Wideline PIERRE, ex-Directrice Départementale du Ministère de l’Environnement du Nord-Est : « On ne peut pas construire une société digne et prospère en Haïti sans proscrire la corruption et l’impunité. Les corrompus ne sont aussi forts que l’on pense, ils ont seulement profité de la faiblesse et du laxisme des gens de bien. Et pour remettre cette pendule à l’heure, il nous faut une société civile forte, dynamique et consciente ».

Soulignons que cette activité fait partie d'un ensemble d'initiatives clairement définies dans l'agenda  des actions de la PÒSWA se concentrant pour le moment sur certains axes prioritaires comme : l'Agriculture, la Santé, l'Éducation et la Justice.


Auteur : Jackenson ACCILIEN
ING. Agronome/Politologue/Journaliste

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