Le banditisme est le commencement même du terrorisme en Haïti, il est passé d’un phénomène social à un fait social. Depuis des années, des bandits armés ont fait la une de l’actualité sur le territoire national en troublant des activités de la vie sociétale. Les citoyens se sentent indignés, humiliés face aux actes commis par des bandits lourdement armés circulant aux recoins du pays, plus précisément dans la région métropolitaine (Port-au-Prince).
L’acte terroriste se fait de manière soudaine et clandestine, il se dérange le bon fonctionnement de la société et la santé même des individus vivant dans la communauté ; selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ‘’ la santé est un état de bien-être physique, social et mental’’. Il se caractérise également par des luttes acharnées, antidémocratiques visant le renversement d’un système politique traditionnel existant dans un pays depuis des décennies et il pourrait se baser du même coup sur des besoins d’autonomie financière d’un petit groupe d’individus évoluant dans une société au détriment de la majorité.
Pour présenter la situation terrible des actes terroristes et banditisés en Haïti, nous pouvons citer les cas suivants : la mort d’une personne ou d’un groupe de personnes dans les rues par des individus non identifiés, l’assassinat d’une personne en sa résidence privée, la prise en otage ou le kidnapping, l’incendie d’une maison ou des entreprises privées et publiques, les massacres organisés aux endroits les plus défavorisés du pays etc. Toutes ces actions constituant des actes terroristes et banditisés faisant dans la vie nationale.
Voyons l’aspect culturel du banditisme comme un fait social persistant chez les haïtiens (nes). La culture varie d’une société à une autre, une attitude peut être de mise ou acceptable dans une société donnée peut ne pas accepter et interpréter de la même façon dans une autre. Par le biais de ce fait social (banditisme), les actes terroristes ont vu le jour dans la société haïtienne et ils se manifestent de manière différente en fonction de la marque culturelle portant les individus dans ladite société.
De ce fait, nous venons d’attirer l’attention de tout le monde sur l’évolution des actes terroristes et banditisés en Haïti, des actes auxquels reposant notre psychose de peur au quotidien et nous les vivons de façon permanente par l’ignorance. Le moment est venu pour que nous puissions approfondir notre réflexion sur les problèmes évoqués dans cet article en accentuant sur le thème suivant ‘’du banditisme au terrorisme’’ dans notre territoire.
Par conséquent, la prolifération des groupes musicaux haïtiens et certaines tendances musicales en vogue du pays (Rap Kreyòl, Hip Hap kreyòl, Rabòday) occasionnent de nombreuses complications dans notre société, nous avons constaté que bon nombre d’artistes haïtiens prônent le banditisme et le terrorisme via certains textes musicaux malsains auditionnés par nos jeunes haïtiens. Et, la musique joue un rôle prépondérant dans le processus éducationnel d’une nation et l’éducation elle-même est la base du développement durable dans toutes les sociétés.
Selon Michel Soukar, l’un de nos historiens haïtiens contemporains ‘’la musique est un outil efficace qui pourrait nous montrer le niveau éducatif d’un peuple’’. Pour cela, nous pouvons éduquer nos jeunes haïtiens par des textes musicaux en inculquant des valeurs sociétales rayonnant notre histoire de peuple aux yeux des autres nations de la planète terre. Les musiques sont des beaux-arts extraordinaires qui se rendent public les sentiments cachés au plus profond du cœur des êtres humains, elles osent divulguer les non dires d’une personne ou d’un groupe de personnes de génération en génération.
C’est avec beaucoup d’amertume que nous avons écouté et regardé des musiques horribles à la radio et à la télévision où les jeunes se sentent bien en les écoutant et regardant juste pour pouvoir savourer des paroles malsaines et des propos d’incitation à la violence chantant par certains de nos artistes haïtiens . Citons par exemple, les textes musicaux suivants : ‘’ sak gen 9 milimèt yo leve yo anlè ’’, ‘’nèg site solèy gen manch nan men yo, nèg gran ravi n gen manch nan men yo’’, ‘’ lè m prale pete twa bal anlè pou rèspè mwen ‘’ et autres. Ces textes musicaux traduisant une sorte de légitimité aux jeunes haïtiens de passer à l’acte en voulant posséder une arme à feu, ils les écoutent avec beaucoup d’intérêt sans aucune contrainte ; il n’y a pas de sanction par des autorités judiciaires et policières du pays.
En Haïti, les jeunes gens sont livrés à eux-mêmes et les armes à feu sont plus accessibles que des livres, surtout lors des périodes électorales ; les politiciens traditionnels se sentent confortables en les donnant des armes (pistolets) pour pouvoir gagner les joutes électorales par la force et non par un programme reflétant d’une idéologie claire pouvant garantir un développement durable pour le pays en passant par un projet de société.
Par l’ignorance de plus, nous continuons à développer chez nos jeunes une culture du banditisme et du terrorisme en contexte haïtien. Par contre, la répétition de ces textes musicaux malsains accompagnant de la rigueur des mauvaises pratiques du système politique traditionnel haïtien créant des inégalités sociales, des exclusions ardentes, la misère et de l’insécurité dans notre société en mettant de l’emphase sur le système éducatif haïtien qui n’est pas uniforme et inapproprié aux besoins des citoyens (nes).
Nous arrivons à accepter l’inacceptable dans la vie sociétale, les valeurs positives sont remplacées par celles qui sont négatives, les parents, la société civile, les autorités locales et nationales restent sans rien faire pour pouvoir redresser les situations effrayantes du pays qui constituent comme des affronts aux yeux de nos fils et filles de la nouvelle génération et des autres nations.
Dans ce contexte, nos compatriotes haïtiens, nous réitérons, le banditisme est devenu un fait social et il occasionne le terrorisme dans notre chère patrie (Haïti). Nous avons entendu des chefs de bandit ou gang s’exprimant avec toutes leurs libertés à la radio et sur les réseaux sociaux pourtant, ils sont recherchés par les autorités policières du pays. Lors de la manifestation sanglante à Port-au-Prince, en date du 10-02- 2019, les manifestants se rendaient chez un chef de bandit ou gang très puissant à l’époque surnommé ‘’ Arnel JOSEPH’’ où ils disaient avec l’indignation ‘’viv Arnel aba Jovenel MOISE’’, le président d’alors de la République d’Haïti qui a été assassiné en sa résidence privée par des individus non identifiés. Comment nous avons compris ce drame ?
Le pays est gangstérisé par les politiciens traditionnels haïtiens dans l’idée de sauvegarder leur pouvoir politique mais malheureusement, ils ont perdu le contrôle de la machine programmée qu’est le banditisme et le terrorisme en milieu haïtien.
Par rapport à ce contexte, nous avons émis une opinion en posant la question suivante, est-ce que les bandits et terroristes ont voulu libérer Haïti? En regardant un film américain titré ‘’ Rampage I et II ‘’, ce film vient de décrire le comportement cruel des américains face aux autres nations, les Etats-Unis d’Amérique comme un pays ravisseur visant à détruire ou coloniser presque tous les petits pays du monde par une nouvelle forme de la colonisation (néocolonialisme). Ils gaspillent également toutes les ressources naturelles de ces petits pays et contre leurs développements durables.
Tout autour de ce même film, l’acteur qui s’appelle ‘’ Bill Williamson ‘’ avait découvert un bon nombre de personnes travaillant dans une banque de crédit où ils se contentent d’empreinter les citoyens (nes) du pays de l’argent avec des taux vraiment élevés. Dans l’objectif de combattre la corruption, l’injustice et l’exclusion sociale aux Etats- Unis d’Amérique ; l’acteur avait pris en otage tous les employés de ladite banque en les questionnant sur la méchanceté méchante qu’ils font les autres parce qu’ils sont déjà les plus vulnérables au sein du pays.
De l’autre côté, nous autre, quelles sont les finalités de nos bandits terroristes en Haïti ? Nous venons de les appeler ‘’ bandits terroristes’’ parce qu’ils sont à la fois des bandits et des terroristes dans la réalité haïtienne. Ils sont également des acteurs concernés de la crise socio-économique et politique majeure du pays (Haïti).
Nous sommes à l’heure d’une crise socio-politique et économique majeure éclatant au pays où elle est devenue une flamme dévorante avec l’inflation galopante des produits alimentaires et pétroliers, la montée des dollars par rapport aux gourdes. Le peuple haïtien est désespéré, méprisé et déshumanisé, nous nous trouvons dans une situation de crise humanitaire aiguë où on assiste à la fermeture des établissements scolaires et des Universités.
Dans cette conjoncture, nous osons dire est-ce que les bandits terroristes pourraient apporter une solution à la crise ? Haïti doit se libérer, les haïtiens sont incapables de vivre dans l’actuelle situation chaotique où le pays se transforme à une jungle, ils sont tous des êtres vivants mais, ils ne vivent plus. La condition dans laquelle nous vivons aujourd’hui nous invite à réfléchir sur les différents aspects de la vie sociétale et la problématique même de l’existence en qualité de peuple.
Nous nous sommes enfermés dans un endroit nocturne où la clé vient de se perdre et nous sommes tous en difficultés, c’est à nous de trouver la clé pour que nous puisons en sortir. Recherchons-nous la clé qu’est le développement durable de notre pays si non, nous mourrons tous par l’ignorance.
Nous allons travailler pour pouvoir exempter notre chère patrie (Haïti) dans ce fléau (sous-développement extrême) , bon travail les politiciens traditionnels, bon travail les autorités compétentes, bon travail les citoyens (nes), bon travail les étudiants (es) et les universitaires, bon travail les membres du Gouvernement et bon travail également les bandits terroristes en Haïti.
En se référant sur ces derniers (bandits terroristes), ils n’ont pas forcément des éléments gênants dans ce scenario (crise socio-politique et économique du pays), ils pourraient retrouver la clé perdue qui suscite tant de préoccupations depuis des décennies en milieu haïtien.
Après avoir lu ‘’ les prophéties de Kadhafi’’, nous arrivons à comprendre certaines réalités de la géopolitique dans le monde. Les américains avaient organisé un complot en collaboration avec un petit groupe de libanais sur l’assassinat de Mohamed Kadhafi, l’ancien président du Libye, juste avant sa mort, il avait déclaré que ‘’ le terrorisme est une chose sans fin qui se propage dans le monde’’. Le terrorisme est répandu sur toute l’étendue de la terre, Kadhafi l’a bien signalé pour les gens vivant dans la planète terre. Pour cela, nous pouvons dire que les bandits terroristes considéreraient comme notre lot en Haïti.
Auteur: Ganel JOSEPH, Psychopédagogue, Master en Psychologie du développement de l’enfant et de l’adolescent
Ouanaminthe, le 14 -12-2022
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