Selon Mr Bien-Aimé, le phénomène de l’insécurité auquel est confronté le pays depuis bien des temps résulte de la manœuvre politique de certains dirigeants voulant à tout prix maintenir le statu quo au profit des oligarques corrompus. Cette structure répond, dit-il, à un système de renforcement des tutelles de la communauté internationale sur Haïti.
« La question de l’insécurité actuelle à travers le pays répond à un projet politique bien orchestré depuis quelque temps pour renforcer le système d’inégalité sociale suite à l’assassinat du Père fondateur de la Patrie, son excellence Jean-Jacques Dessalines. Cette structure renforce le système de mainmise de la communauté internationale sur Haïti » déplore Mr Bien-Aimé.
Mr Bien-Aimé dit croire fermement que cette vague d’insécurité est un outil créé en vue de décourager le peuple de manifester pour demander de la nourriture, de la santé, de l’éducation, du travail, et crier contre les inégalités sociales qui règnent au pays. Il croit aussi que pour imposer ce système, il faut qu’il y ait un projet. Et, ce projet appelé Bandit Légal, dit-il, est commencé depuis 2010 avec l’arrivée de Mr Michel Joseph Martelly et ses acolytes (Sonson La Familia, Baz Galil, etc.) aux timons des affaires.
Pour l’ex-Sénateur de la République, la communauté internationale est l’un des principaux acteurs de la crise sécuritaire en Haïti. Il a expliqué les différents chemins suivis par les intéressés pour accoucher ce mal qui tue Haïti et le peuple Haïtien.
« Après le départ de Martelly, Mr Jovenel Moïse, en dépit de sa bonne volonté de faire quelque chose pour le pays, ce groupe de gens l’ont pris en otage. Et, il a été malheureusement obligé de les servir pour continuer d’exister et du même coup renforcer ce système. Face à cette situation, Président Jovenel Moïse a été contraint d’accepter le support de l’international pour fédérer les gangs armés. Il faut se rappeler des déclarations de Madame Laline qui disait dans les tribunes des Nations Unies qu’ ‘’avec la fédération des gangs, l’insécurité sera diminuée en Haïti’’ » rappelle-t-il.
L'ancien consul dit regretter le fait que Mr Jovenel Moïse a répondu aux desiderata politiques de la communauté internationale et satisfait les désirs d’une frange oligarchique qui pille le pays depuis plus de 200 ans. Il a continué pour expliquer que cette machine d’insécurité est mise en branle par le régime PHTK #1 (Martelly), PHTK #2 (Jovenel) et PHTK #3 (Ariel Henri) actuellement au pouvoir. Sur ce régime, les gangs ont des armes plus sophistiquées parce que les dirigeants ne contrôlent ni les douanes, ni les ports, ni les aéroports. Peut-être qu’ils sont complices de tout ce qui passe en ce moment, a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, il invite la population à se mobiliser, cette fois-ci, pas pour dire ‘’vive ou aba’’ mais pour dénoncer les inégalités sociales parce que, croit-il, ces dirigeants ont des intérêts liés à l’oligarchie haïtienne et aux gangs armés.
Mr Bien-Aimé s’interroge sur le fonctionnement du pays. Il croit que le pays en général marche à reculons. Selon ses dires, c’est un système de désorganisation généralisée qui est mis en place. Donc, Ouanaminthe en est une victime. C’est pourquoi bon nombre de projets sont bloqués en cours d’exécution.
« Des efforts ont été consentis pour que Ouanaminthe puisse avoir une Place Publique digne de ce nom. Même si j’ai eu des désaccords avec le gouvernement de Jovenel Moïse, je dois reconnaitre qu’il a fait des efforts via ce fils de Ouanaminthe, Aviol Fleurant pour doter la ville d’une belle Place Publique. Cependant, la construction de cette Place a créé une polémique dès le départ. Il y a un groupe qui préférait un aménagement de la Place afin de valoriser les efforts de Mr Lévy Prophète et un autre, la reconstruction. Finalement, elle a été détruite. Les fonds sont déjà disponibles et les travaux ont été démarrés. Je félicite l’ex-Ministre de la Planification Mr Aviol Fleurant pour tous ses efforts. Mais, la population ouanaminthaise doit se réveiller pour faire pression pacifiquement et exiger que les travaux de construction soient achevés le plus rapidement possible » a conclu Mr Jean-Baptiste Bien-Aimé au micro de Liberté Infos.
Quand il s’agit de fête patronale à Ouanaminthe, depuis 16 juillet, après la Mont-Carmel à Capotille, on avait l’habitude d’accueillir des pèlerins chez nous. Mais, la réalité d’aujourd’hui c’est que l’ampleur de la fête a considérablement diminué à Ouanaminthe.
« Dans le temps, la fête patronale de Ouanaminthe était célébrée de façon grandiose. On accueillait des entreprises dominicaines et beaucoup de diasporas dans la commune. Mais, ces derniers temps, ils ne peuvent pas venir participer à la fête à cause de l’insécurité. Il y a un manque d’intérêt de la part des autorités locales et nationales en ce qui a trait à la promotion des fêtes patronales, pourtant considérées comme l’une des plus grandes richesses culturelles du pays. Ce n’est pas seulement à Ouanaminthe, c’est partout dans le pays que les fêtes champêtres sont réduites » a déploré Mr Jean-Baptiste Bien-Aimé, ex-président du comité de la patronale de Ouanaminthe pendant sept ans.
Auteur: Philomé Mathieu, Journaliste/Juriste
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